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lundi 13 décembre 2010

Haïti est souffrante ! Accourons tous et toutes à son chevet !

Note de presse de la Cellule de Réflexion et d’Action Nationale(CRAN) des Jésuites et de la Société Civile

12 décembre 2010


La CRAN (Cellule de Réflexion et d’Action Nationale) initiative des Père Jésuites et de la Société Civile haïtienne, lève la voix dans la conjoncture que traverse le pays après la préoccupante journée électorale du 28 novembre 2010 et les manifestations violentes qui ont suivi la proclamation des résultats.

Alarmée et préoccupée par les menaces graves que représente l’escalade de violence qui semble embraser le pays entier, la CRAN s’est mise à l’écoute de tous ceux et celles qui, par un biais ou par un autre, se sont prononcés en faveur de la réouverture des voies de la paix et de l’entente citoyenne, indispensable pour éloigner du pays des déchirements sans précédent et des morts inutiles et en nombre.

Dans cette perspective, la CRAN a, au cours de sa rencontre hebdomadaire du dimanche 12 décembre 2010, onze mois après le séisme, saluer les appels au calme, à la raison et à la concertation lancés par les leaders religieux du pays : M. Beauvoir, Ati national du Vodou, Pasteur Exantus, Président de la Fédération protestante d’Haïti, Mgr Dumas, Evêque catholique des Nippes, Mgr Duracin, Evêque de l’Eglise Episcopale d’Haïti.

La CRAN épouse ces prises de position et clame à son tour au pays entier que la solution de la crise, sans précédent, engendrée par les élections est dans la résolution pacifique des conflits par un dialogue, à la fois, ouvert et constructif entre les parties concernées.

En conséquence,

1. La CRAN est convaincue que ce dialogue doit impliquer, en priorité les différents acteurs politiques ( Le Groupes des 12, les 3 candidats classés en tête dans les résultats et les autres).

2. Elle lance un appel instant aux acteurs politiques impliqués dans la crise pour qu’ils acceptent tous, dans un élan d’humilité et de patriotisme de s’asseoir autour d’une table en vue de trouver ensemble une solution haïtienne à la crise, compromis ou démarche qui mettra le pays et le bien être du peuple haïtien avant tout intérêt personnel.

Haïti est souffrante ! Accourons tous et toutes à son chevet !

3. La CRAN se propose de rencontrer les leaders religieux précités, dans le plus bref délai, en vue de les encourager et les porter à poursuivre leurs efforts. La CRAN promet de rester solidaire des initiatives prises par eux en vue de convier autour d’une table de concertation les protagonistes de la crise.

4. La CRAN invite tous les acteurs à fuir les voies dangereuses de la violence qui détruit la vie et les biens. La violence ne crée pas de ponts! Elle aggrave la méfiance et élargit les distances entre frères et sœurs d’une même patrie !

5. En particulier, la CRAN appelle le Président de la République, M. René Préval à :

a) Se hisser à la hauteur de ses devoirs du moment.
b) Entendre les cris du peuple en détresse, dont l’existence même est menacée.
c) Chercher et proposer des issues pour résorber la crise et mettre les populations et le pays hors de danger.
d) Mettre, en avant, en sa qualité de chef d’Etat, les intérêts supérieurs du peuple haïtien.

Fait à Port-au-Prince, le 12 décembre 2010

Pour La Cellule de Réflexion et d’Action Nationale (CRAN)

Le Noyau Stratégique de la CRAN :

1o) Révérend Père François Kawas , SJ. Directeur de CRIE et Coordonnateur Général de la CRAN, E-mail : Kafranc@yahoo.fr

2o) Professeur . Amary Joseph NOEL, Coordonnateur Général de la Confédération des Haitiens pour la Réconciliation (CHAR). E-mail : profamaryjosephnoel@yahoo.fr

3o) Révérend Père Jan Hanssens, Congrégation Cœur Immaculé de Marie(CICM)

4o) Révérend père Wismith Lazard S.J, Directeur du Service Jésuite aux Réfugiés Haïti (SJR)

lundi 6 décembre 2010

Communiqué de la CRAN sur son activité publique du 18 novembre 2010

Cellule de Réflexion et d’Action Nationale (CRAN) des Jésuites et de la Société Civile

ACTIVITE PUBLIQUE 18 NOVEMBRE 2010 :

Société Civile - Elections - Reconstruction

COMMUNIQUÉ

Port-au-Prince, 20 novembre 2010

Aux Membres et Sympathisants de la CRAN

Aux Membres de la Société civile haïtienne


Le 18 novembre 2010, jour de la fête de Vertières, plus d’une centaine de participants, représentants d’organisations et regroupements de la Société civile, se sont donnés rendez-vous à l’Institut La Sève, Carrefour Marin, pour cette première activité publique du CRAN, Cellule de Réflexion et d'Action nationale, initiative des Pères Jésuites et de la Société civile.

En la circonstance, trois panels ont permis d’approfondir des thèmes d’actualité comme « Identité de la Société civile », « Société civile et les contradictions du processus électoral en cour », « Défi et Ambiguïtés de la Reconstruction du pays ». La CRAN salue la participation des panélistes de qualité comme Mme Suzy CASTOR, Me Joseph EXUME, Professeur Reynold J. ELIE, Prof. Camille CHALMERS et Prof. Amary Joseph. NOEL, qui avec beaucoup de compétence et préoccupation pour le pays ont développé les thèmes et stimulé les débats entre les participants.

Quelques lignes fortes se sont dégagées de ces assises:

· L’importance de contribuer à créer une Société civile forte, articulée et consciente de sa contribution nécessaire pour la reconstruction et le changement du pays;

· La nécessité d’un dialogue continu, ouvert et transparent entre les différents regroupements qui se dessinent en ce moment entre les différentes organisations à l'intérieur de la Société civile;

· L’importance pour les citoyens et citoyennes du pays de se prononcent en faveur d’un Etat responsable lors du scrutin du 28 novembre 2010, en dépit des contradictions et ambiguïtés qui traversent le processus électoral;

· La nécessité d'approfondir la question de la reconstruction du pays et d'exiger la participation active des citoyens et citoyennes à toutes les décisions qui engagement l’avenir du pays;

· L'importance que la CRAN, elle-même, continue à approfondir ses propres réflexions sur la reconstruction du pays, par la publication d’un document de base pour stimuler cette recherche.

· Concernant les calamités qui frappent le pays, et le choléra en particulier, les participants ressentent l’impérieuse nécessité que le Gouvernement dépasse le stade des informations qui ne semblent pas l’engager vraiment, pour dessiner des politiques de santé publique réelles pour le pays. Ces politiques passent nécessairement par :

o L’affirmation du droit des citoyens et citoyennes à l’eau potable pour ;

o La création d’un environnement sain par la gestion rationnelle des ordures et la mise en oeuvre d'une politique de construction massive de latrines dans les quartiers populaires des villes et les habitations rurales.

La CRAN réitère son intention de continuer son chemin vers la convocation du Pre-congrès rassembleur de la Société civile et le Congrès Véritable; dans cette perspective elle envisage dans un proche avenir l'organisation d'un pré congrès incluant des rencontres à tenir dans les différentes villes et départements du pays.

La CRAN continue à compter sur la contribution et la collaboration de tous et de toutes dans ce processus de mettre en confiance les organisations de la société civile appelées à se transformer en force d'un changement et moteur de développement du pays .


Pour la CRAN,

Révérend Père Kawas François, sj, Directeur CRIE

E-mail :kafranc@yahoo.fr

Professeur Amary Joseph Noël,

Coordonnateur Général de la Confédération des Haitiens pour la Réconciliation (CHAR)

E-mail : profamaryjosephnoel@yhaoo.fr

Révérend Père Wismith Lazard, sj, Directeur Service Jésuites des Réfugiés et Migrants(SJRM)

Révérend Père Jan Hanssens, cicm, Directeur Jilap

lundi 13 septembre 2010

FORMULAIRE D’INSCRIPTION AU PRE -CONGRÈS RASSEMBLEUR DE LA SOCIETE CIVILE HAITIENNE

Nom de l’institution ou de l’organisation………………………………………………

Noms et prénoms de deux Responsables de l’institution ou de l’organisation :

1)…………………………………………………………………………………………...

2)………………………………………………………………………………………….

Téléphones :………………………………………………………………………………..

E-mail :…………………………………………………………………………………….

Adresse physique:…………………………………………………………………………

Type d’activités :…………………………………………………………………………..

Type de population bénéficiaire des services offerts:……………………………………..

Nombre de membres ou d’adhérents de l’organisation ou de l’institution :………………

Estimation du nombre de bénéficiaires des actions de l’institution :………………………

Notre institution s’inscrit au Pre-congrès comme : CO-ORGANISATEUR………….
PARTICIPANT………. OBSERVATEUR……………… (Cochez une alternative)

Nom et téléphone de la personne qui a rempli le formulaire :…………………………

Date et lieu ou le formulaire a été rempli………………………………………….


MERCI !

Port-au-Prince, Haïti, le 10 septembre 2010

dimanche 12 septembre 2010

Lettre d'invitation de la CRAN aux organisations à s'inscrire au Pré-Congrès Rassembleur de la Société Civile haïtienne

Monsieur(Madame),

………………………………………………………………………………………………

La CELLULE DE REFLEXION ET D’ACTION NATIONALE (CRAN) des Jésuites et de la Société Civile a le plaisir d’inviter votre institution à s’inscrire avec statut de CO-ORGANINSATEUR,…… de PARTICIPANT……ou OBSERVATEUR… au PRE-CONGRÈS RASSEMBLEUR de la Société Civile haïtienne.


La CRAN est une institution créée après le séisme du 12 janvier en vue d’offrir aux Haitiens, aux Haïtiennes, aux populations organisées du pays un espace ouvert, inclusif et non partisan de rencontre, d’échange et de réflexion dans le but d’apporter une quote-part significative dans le processus de reconstruction du pays via la production d’une vision concertée et la mise en œuvre d’un nouveau projet de société.

En effet, chaque dimanche, environ une cinquantaine d’organisations ou institutions de la Société Civile se penchent sur la conjoncture nationale et inventent des issues vers un avenir meilleur pour Haïti.

Par le biais du PRE-CONGRÈS, la CRAN vise tant un rapprochement des organisations éparses de la Société Civile qu’une extension de la réflexion et de l’action pacifiste militante à l’échelle nationale.

En définitive, la CRAN cherche à transformer la Société Civile Haïtienne en une macro structure organisée autour d’une vision claire de la situation du pays, en une « force de changement » et en un « moteur » du développement national.

Dans la perception des membres de la CRAN, font partie de la Société Civile :

1o) Les associations communautaires
2o) les syndicats;
3o) les groupements religieux;
4o) les fondations privées;
5o) Les organisations de charité
6o) Les organisations professionnelles
7o) Tous les regroupements qui cherchent la résolution des problèmes qui tenaillent un pays ou une collectivité : environnement, santé, croyances, éducation, misère, développement sans agir sous le manteau ou la couverture des corps officiels qui exercent le pouvoir politique etc.

Le PRE-CONGRÈS, prélude au GRAND CONGRÈS DE LA SOCIETE CIVILE sera réalisé en trois phases complémentaires :

1o) Une phase de lancement incluant les activités préparatoires et un appel instant aux institutions et personnalités de la Société Civile à s’engager.

2o) Une campagne médiatique incluant larges consultations, collecte de données et débats constructifs tant dans les provinces qu’à Port-au-Prince.

3o) Le PRE-CONGRÈS proprement dit se déroulera dans une enceinte apprêtée pour la circonstance. Il regroupera des représentants de la Société Civile de tout le pays dans une dynamique unitaire ouvrant des avenues nouvelles pour Haïti grâce à une participation effective de ses fils dans les efforts de reconstruction.

Serrons-nous les coudes pour offrir de nouvelles perspectives aux générations futures !

Pour la Cellule de Réflexion et d’Action Nationale(CRAN) :

- Révérend Père Kawas François S.J.
Coordonnateur Général de la Cellule de Réflexion et d’Action Nationale (CRAN)

- Professeur Amary Joseph NOEL
Coordonnateur Général de la Confédération des Haitiens pour la Réconciliation (CHAR)

- Révérend Père Wismith Lazard S.J
Responsable du Service Jésuite aux Réfugiés et Migrants d’Haïti (SJR)

Port-au-Prince, Haïti, le 10 septembre 2010



N.B. 1) Merci d’appeler aux numéros suivants :3-658-6608 ; 3-556-6699 ;3-814-6418 pour confirmer votre participation

2) Merci de remplir le formulaire joint et nous le renvoyer à a) Tabarre 10 No. 4, P-au-P, Haiti, b) Centre Social des Jésuites, 27, 1ère Avenue du Travail, Bois Verna, P-au-P, Haiti ou à l’adresse électronique : kafranc@yahoo.fr

3) Les frais de transport, de nourriture et de logement pour le Pre-congrès sont pris en charge par la CRAN.

4) Les institutions qui veulent apporter une contribution financière ou un don pour l’organisation du Pre-congrès sont bienvenues.

5) Pour plus d’informations sur la CRAN, visiter le blog :réflexionscitoyennes : jésuites et société civile en Haïti.

mardi 7 septembre 2010

Note de presse de la CRAN

La Cellule de Réflexion et d’Action Nationale (CRAN) des Jésuites et de la Société Civile se propose d’organiser, vers la fin du mois d’octobre 2010, le PRE-CONGRÈS DE LA SOCIETE CIVILE HAITIENNE.

La CRAN est une institution créée après le séisme du 12 janvier par les Jésuites en vue d’offrir aux Haïtiens, aux Haïtiennes, aux populations organisées du pays un espace ouvert, inclusif et non partisan de rencontre, d’échange et de réflexion dans le but d’apporter une contribution significative dans le processus de reconstruction du pays via la production d’une vision concertée et la mise en œuvre d’un nouveau projet de société.

En effet, chaque dimanche, environ une cinquantaine d’organisations de la Société Civile se penchent sur la conjoncture nationale et inventent des issues vers un avenir meilleur pour Haïti.

Par le biais du PRE-CONGRÈS, la CRAN vise tant un rapprochement des organisations éparses de la Société Civile haïtienne qu’une extension de la réflexion et de l’action pacifiste militante à l’échelle nationale.

Le PRE-CONGRÈS, prélude au GRAND CONGRÈS DE LA SOCIETE CIVILE sera réalisé en trois phases complémentaires :

1o) Une phase de lancement incluant les activités préparatoires et un appel instant aux organisations de la Société Civile

2o) Une campagne médiatique incluant larges consultations, collecte de données et débats constructifs tant dans les provinces qu’à Port-au-Prince.

3o) Le PRE-CONGRÈS proprement dit se déroulera dans une enceinte apprêtée pour la circonstance et regroupant les représentants de la Société Civile de tout le pays dans une dynamique unitaire ouvrant des avenues nouvelles pour toute la Société Civile haïtienne et sa participation dans le développement du pays.

Pour la Cellule de Réflexion et d’Action Nationale(CRAN) :

- Le Révérend Père Kawas François S.J.
Coordonnateur Général de la Cellule de Réflexion et d’Action Nationale (CRAN)

- Le Professeur Amary Joseph NOEL
Coordonnateur Général de la Confédération des Haitiens pour la Réconciliation (CHAR)

- Le Révérend Père Wismith Lazard S.J
Directeur du Service Jésuite aux Réfugiés et Migrants d’Haïti (SJR)

Port-au-Prince, Haïti, le 1septembre 2010
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vendredi 4 juin 2010

Ayiti/Konjonkti politik: Gwoup Refleksyon ak Aksyon Nasyonal (CRAN) di otan, epi li pran pozisyon

Gwoup Refleksyon ak Aksyon Nasyonal (ki gen non jwèt li nan lang franse CRAN) Jezwit yo ak Sosyete Sivil la ap swiv ak anpil preyokipasyon lavi sosyopolitik ayisyèn nan :
• kondisyon lavi popilasyon an k ap vin pi mal chak jou, sitou nan « abri pwovizwa » yo ki vin tankou yon lanfè ;
• makònay ki pa genyen ant plan rekonstriksyon Gouvènman an te fè ak bezwen reyèl popilasyon an genyen ;
• kominikasyon an kòdinasyon ki pa genyen ditou andedan Gouvènman an;
• se yon gwo eskandal lè n ap gade kijan dirijan yo ak lòt aktè politik yo pa gen okenn jèn, lè y ap foure peyi a pi plis nan lamizè ak nan tchouboum, epi y ap ranfòse depandans ekonomik ak politik la ;
• manifestasyon k ap fèt youn apre lòt, epi nan dezòd ak nan konfizyon ;
• vòt Lwa sou Eta Dijans la ki te fèt nan kondisyon ki pa te klè, epi se chak jou y ap rele chalbari pi plis deyè l ;
• yon Konsèy Elektoral Pwovizwa (KEP) y ap rele anmwey dèyè l, ki riske lakòz eleksyon l ap gen pou fè yo pa kredib;
• sa choke nou anpil lè nou wè jan Kominote entènasyonal la ap foure bouch li chak jou pi fon nan zafè entèn peyi a.

Nan kalfou difisil, men enpòtan peyi a ap travèse jounen jodi a, CRAN di otan!, fòk prese prese tout sektè yo nèt mete enterè peyi a sou tèt enterè pèsonèl yo ak enterè gwoup yo.

Moman sa a jounen jodi a, kote nou gen anpil bagay nou kapab genyen oswa pèdi nan pwosesis rekonstriksyon an, blije nou mete tèt nou ansanm pou nou pale, nan bonjan dyalòg ak tèt frèt, sou vrè pwoblèm peyi a epi pou nou rive jwenn yon konsansis sou chwa sosyo-ekonomik ak politik yo nou dwe fè pou nou sove nasyon an.

Nan sans sa a, CRAN denonse :
• Lwa 15 avril 2010 sou Eta Dijans la, ki antikonstitisyonèl epi ki vyole libète piblik yo ak dwa fondamantal yo ;
• vyolasyon tèks Konstitisyon peyi a, nan kreye posiblite pou pwolonje manda prezidan an apre 7 fevriye 2011.

CRAN envite :
1) Prezidan Repiblik la :
Pou li tabli prese prese yon dyalòg ak tout sektè politik yo ak òganizasyon yo ki nan sosyete sivil la, yon jan pou li kapab rive ak yon akò politik ki pou debouche sou yon Konsèy Elektoral Pwovizwa (KEP) tou nèf ki kapab bay konfyans, ki se yon eleman kle ki pou pèmèt eleksyon l ap gen pou fè yo vin lejitim epi kredib.

2) Gouvènman ayisyen an :
• pou li bay nasyon an bonjan enfòmasyon sou politik ekonomik ak sosyal li genyen, prensipalman sou plan dijans li genyen pou popilasyon sinistre a.

3) Aktè politik yo :
• pou yo montre yo gen sans reskonsablite fas ak menas yo ki pandje sou tout nasyon an alawonnbadè;
• pou yo egzèse dwa yo, detan y ap respekte tou règ demokratik yo ki tabli nan Konstitisyon 1987 la.

4) Òganizasyon ak gwoup yo ki nan sosyete sivil ayisyèn nan:
• pou yo mete tèt yo ansanm pou yo egzije dirijan yo jwe wòl yo kòm lidè nan jesyon rekonstriksyon an.

5) Kominote entènasyonal la:
• Pou yo solidè tout bon vre ak pèp ayisyen an, pou yo respekte diyite li ak dwa li genyen pou li deside pou tèt li.


Pou Gwoup Refleksyon ak Aksyon Nasyonal (CRAN) :

Amary Joseph Noel
Kòdonatè Jeneral Confédération des Haïtiens pour la Réconciliation (CHAR), epi manm CRAN

Rev. P. Wismith LAZARD, SJ
Direktè Nasyonal Sèvis Jezwit pou Refijye ak Migran yo (SJRM)-Ayiti, epi
manb CRAN

Rev. P. Kawas FRANÇOIS, SJ
Kòdonatè CRAN

mercredi 2 juin 2010

Haïti/Conjoncture politique : La Cellule de Réflexion et d’Action Nationale (CRAN) tire la sonnette d’alarme et prend position

La Cellule de Réflexion et d’Action Nationale (CRAN) des Jésuites et de la Société Civile suit avec préoccupation les évènements de la vie sociopolitique haïtienne:

• la dégradation accélérée des conditions de vie de la population, notamment dans l’enfer des abris provisoires
• l’inadéquation du plan gouvernemental de reconstruction avec les besoins réels de la population
• l’absence totale de communication et de coordination au sein du Gouvernement
• l’insouciance scandaleuse des dirigeants et autres acteurs politiques qui sont en train d’enfoncer le pays dans la misère et le chaos, renforçant ainsi la dépendance économique et politique
• les manifestations à répétition sans cohérence interne
• le vote, dans des conditions douteuses, d’une Loi d’urgence de plus en plus décriée
• un Conseil Électoral Provisoire (CEP) contesté et n’inspirant pas la confiance nécessaire à des élections crédibles;
• l’ingérence de plus en plus choquante de la Communauté internationale dans les affaires internes du pays.

À ce carrefour difficile et décisif que traverse actuellement le pays, la CRAN tire la sonnette d’alarme sur l’urgence pour tous les secteurs de mettre les intérêts collectifs au-dessus des intérêts personnels et partisans.

Les enjeux actuels du processus de reconstruction nous commandent de nous unir en vue de poser, dans le dialogue et la sérénité, les vrais problèmes du pays et de dégager un consensus sur les choix socio-économiques et politiques à faire pour le sauvetage national.

Dans cette perspective, la CRAN dénonce :

• la Loi du 15 avril 2010 sur l’État d’urgence, en raison de son caractère anticonstitutionnel et attentatoire aux libertés publiques et aux droits fondamentaux ;
• la violation de la lettre de la Constitution du pays, en créant la possibilité de prolonger le mandat présidentiel au-delà du 7 février 2011.

La CRAN invite :

1) Le Président de la République
• à rechercher activement le dialogue avec tous les secteurs politiques et les organisations de la société civile en vue de parvenir à un accord politique visant à créer un nouveau Conseil Électoral Provisoire (CEP) qui puisse inspirer de la confiance, élément fondamental pour la légitimité et la crédibilité des prochaines élections.

2) Le Gouvernement haïtien
• à informer la nation de sa politique économique et sociale, notamment le plan d’urgence en faveur de la population sinistrée.

3) Les acteurs politiques:
• à faire preuve de sens de responsabilité face aux menaces qui pèsent sur la nation toute entière;
• à exercer leurs droits dans le respect des règles démocratiques consacrées par la Constitution de 1987.

4) Les organisations et groupes de la société civile haïtienne :
• à s’unir pour exiger des dirigeants d’assurer le leadership dans la gestion de la reconstruction.

5) La Communauté internationale :
• à être réellement solidaire du peuple haïtien, à respecter sa dignité et son droit à l’autodétermination.

Pour la Cellule de Réflexion et d’Action Nationale (CRAN) :

Amary Joseph NOEL
Coordonnateur Général de la Confédération des Haïtiens pour la Réconciliation (CHAR) et membre de la CRAN

Rév. P. Wismith LAZARD, SJ
Directeur National du Service Jésuite aux Réfugiés et Migrants (SJRM)- Haïti et membre de la CRAN

Rév. P. Kawas FRANÇOIS, SJ
Coordonnateur de la CRAN


Fait à Port-au-Prince, le mercredi 2 juin 2010

dimanche 30 mai 2010

Autour des enjeux économiques de la reconstruction d'Haïti

La Cellule de Réflexion et d’Action Nationale (CRAN) des Jésuites et de la Société Civile d’Haïti a réalisé, le dimanche 23 mai 2010, sa réunion habituelle sur la cour du Noviciat des Jésuites à Tabarre.

Dans le cadre d’une série de formations et de débats organisés depuis près d’un mois par la CRAN avec des spécialistes et des experts, l’économiste haïtien Kesner Pharel fut invité à venir échanger avec nous sur les enjeux économiques de la reconstruction d’Haïti. L’intervention de Pharel devait nous aider à répondre à ces questions fondamentales: Quel est l'impact réel du séisme du 12 janvier sur l'économie haïtienne? Sur les principaux agents économiques? Comment ces derniers peuvent-ils concrètement aider à la relance de l'économie? Quel est le rôle de l'État, de l'entreprise (grande, petite et moyenne), des associations communautaires, de la coopération internationale, des ONG, etc.?

Kesner Pharel a dressé un bilan de « la situation du pays après le 12 janvier » et des décisions du Gouvernement haïtien sur la reconstruction du pays afin que nous puissions voir, en tant que Cellule, comment influencer ces décisions.

Le bilan des dégâts causés par le séisme

Il a commencé par souligner que le séisme du 2 janvier est l’une des catastrophes les plus graves (plus que celles du Guatemala, du Honduras, du Venezuela, du Bangladesh…) qu’ait connue l’humanité durant les 30 dernières années. Les pertes financières, matérielles et en ressources humaines ont été énormes. La tragédie a fait entre 250 et 300 mille morts, les pertes matérielles s’élèvent à 8 milliards de dollars américains. Le pays a également perdu ses richesses et ses actifs. Ces pertes énormes réduisent de manière considérable notre capacité de production. En outre, beaucoup de nos ressources humaines très qualifiées ont été péries, dans un pays où on en a le plus besoin ; cela nous affectera à coup sûr dans les prochaines années.

Le processus d’élaboration du plan gouvernemental de reconstruction

Dans ce contexte, la Banque Mondiale qui dispose déjà d’un instrument d’évaluation des dégâts après les désastres (le PDNA) l’a utilisé et, postérieurement sur la base de cette évaluation, a aidé le gouvernement haïtien à élaborer un plan de reconstruction d’Haïti pour 20 ans (jusqu’en 2030). Le Gouvernement haïtien a peaufiné son plan de reconstruction au cours d’une réunion en République Dominicaine. Postérieurement, il l’a présenté dans le Sommet de New York le 31 mars dernier.

Par ailleurs, le conférencier a souligné le manque de participation des partis politiques et d’autres acteurs importants dans le processus de préparation et de présentation de ce plan ; il a critiqué le manque de leadership du gouvernement haïtien qui n’a pas voulu rassembler les forces vives de la nation, partager le pouvoir et écouter les autres en vue d’impliquer tout le pays dans le processus de reconstruction du pays.

Les principaux éléments du plan gouvernemental de reconstruction

L’un des objectifs fondamentaux du plan gouvernemental de reconstruction est de convertir Haïti en un pays émergent. L’idée est de faire qu’Haïti devient un pays capable d’attirer des investisseurs, une société moderne, démocratique, avec une économie diversifiée, moderne également, ayant des ressources humaines qualifiées et surtout un indice de développement humain (composé de 3 indicateurs : l’espérance de vie, le taux de scolarisation et le revenu per capita) qui passe au moins à 0.7. Le conférencier a donné l’exemple de quelques pays, tels que l’Israël, le Singapour…, qui ont été aussi pauvres, mais, avec moins de ressources que nous, ils sont devenus des pays émergents. Il ne s’agit pas seulement de savoir combien de ressources le pays possède, mais quelle est la vision et quelle est la stratégie que nous avons. Il a aussi mis l’accent sur les conditions indispensables pour augmenter l’espérance de vie de l’Haïtien : par exemple, il faut améliorer notre système de santé, avoir un environnement sain, bien gérer la population et le territoire.

Il a exposé les 3 grands axes du plan gouvernement de reconstruction : la refondation territoriale, la refondation sociale et la refondation institutionnelle.
Pour la refondation territoriale, il a fait référence à une étude qui a été réalisée sur la répartition géographique des dépôts dans le système bancaire haïtien. Par exemple, 20% des dépôts est concentré dans le Grand Nord (environ 6 milliards de gourdes), 4 milliards de gourdes dans le Grand Sud et 85% des dépôts dans l’Ouest (contenant 40% de la population). Donc, seulement l’Ouest contient plus de 85% de l’ensemble des dépôts du système bancaire, et 15% pour toutes les autres zones. Il y a une très grande concentration et centralisation à Port-au-Prince. On comprend pourquoi quand Port-au-Prince est affecté par les tragédies, le pays est durement frappé. Il faut absolument décentraliser pour ne pas tout perdre au cours des éventuelles catastrophes naturelles (qui s’annoncent). Le conférencier a insisté sur la nécessité d’avoir des chiffres, des statistiques et d’autres données qualitatives et quantitatives pour mieux poser des problèmes, chercher des solutions et prendre des positions.

Dans cette refondation territoriale, Mirebalais (et toute la région dite transversale) deviendra l’une des villes les plus importantes parce qu’elle reliera plusieurs zones géographiques. Port-au-Prince restera la capitale financière, le Grand Nord sera un pôle de développement du tourisme.

Cette nouvelle redistribution territoriale s’impose en raison de l’éclatement territorial qu’a connu le pays suite au séisme du 12 janvier (par exemple, les déplacements massifs des personnes de Port-au-Prince vers les villes de province). Actuellement la population de la Capitale a diminué ; par contre, elle a augmenté dans d’autres zones telles que le Grand Sud. Il faut penser sérieusement à la décentralisation ; pour ce, il faut créer des pôles de développement économique, des ports, des aéroports, d’autres infrastructures...

Le plan gouvernemental de reconstruction prévoit aussi la refondation sociale dont l’éducation et la santé figurent parmi les éléments clés. Par exemple, il faudra créer une société apprenante où l’accès à l’éducation de base sera généralisé, l’innovation scientifique et technique sera promue et une université publique moderne sera créée en vue de façonner le nouveau modèle de citoyen. Par ailleurs, le conférencier s’est interrogé sur la qualité de l’éducation en Haïti ; puis, il montre l’importance d’investir dans l’éducation en vue d’avoir des ressources humaines qualifiées. Mais, fait-il remarquer, il faut avoir un bon système de santé et réduire la vulnérabilité de notre environnement… pour pouvoir conserver et prendre soin de ces ressources humaines et aussi pour augmenter notre espérance de vie. Donc, sans le social, on n’aura pas l’économique ni le territorial.

Le plan gouvernemental pose aussi la question de la refondation institutionnelle en vue de créer une nouvelle gouvernance. Cette refondation doit commencer par l’administration publique pour ensuite s’étendre au secteur privé. Le conférencier pose la nécessité pour les deux secteurs de s’ajuster aux nouvelles réalités, d’y découvrir les menaces et les opportunités en vue de se positionner avec une vision et une stratégie. Il a donné l’exemple de la République Dominicaine qui, tout en donnant un coup de main à Haïti après le séisme, profite des opportunités actuelles (dont les fonds promis mis et autres possibilités d’investissements et demandes de services). Alors que la diplomatie haïtienne est pratiquement morte, les Dominicains parlent d’Haïti partout dans le monde et organise des sommets sur la reconstruction du pays. D’où l’importance du diplomatique pour le social et l’économique.

La refondation institutionnelle comprend des grands thèmes, dont : la gouvernance, risques et désastres, secteurs sociaux, infrastructures (ports…), services productifs (agriculture, tourisme..), secteur transversal (jeunes, équité du genre, gestion de l’information). Concernant le thème « risques et désastres », le conférencier souligne qu’Haïti peut devenir un expert en la matière, si nous profitons de notre expérience (faire des recherches) en vue de la vendre postérieurement. Il y a également des sous-thèmes qui figurent dans la refondation institutionnelle, dont : la justice, la gouvernance administrative, les services publics.

Le conférencier a informé que 50% du budget du plan gouvernemental (5 milliard de dollars américains dont 2 milliards pour l’éducation) est alloué aux secteurs sociaux ; la BID serait très intéressée à appuyer l’éducation en Haïti. Le gouvernement prévoit également d’allouer des fonds très considérables d’argent à l’agriculture.

lundi 26 avril 2010

Brève évaluation de la situation sociopolitique d'Haïti depuis le sommet du 31 mars 2010 à New-York, par la Cellule de Réflexion et d’Action Nationale

(Réunion du 25 avril 2010)

La Cellule de Réflexion et d’Action Nationale s’est réunie ce dimanche 25 avril 2010 sur la cour du noviciat de Tabarre. Plus de 120 personnes étaient présentes. Réparties en 10 ateliers d’une dizaine de personnes chacun, ils ont réalisé une brève évaluation de la situation sociopolitique du pays depuis le sommet de New-York sur la reconstruction d’Haïti, le 31 mars dernier.

Depuis le 31 mars dernier, aucun progrès n’a été observé dans le domaine économique en Haïti. Au contraire la situation économique a régressé. Le pays est pratiquement bloqué. Pas de création d’emploi. Le peuple haïtien et plus particulièrement la population sinistrée, vit encore dans des conditions infrahumaines, pires qu’avant le 12 janvier 2010. On ne perçoit à l’horizon aucune amélioration significative des conditions de vie. La distribution de l’aide d’urgence se fait dans le désordre et ne tient guère compte de l’ensemble des sinistrés. Seuls les gens qui vivent dans les camps ont accès, parfois difficilement, à cette aide. Le reste est pratiquement ignoré. La reprise de l’activité scolaire se fait partiellement. Seulement quelques écoles privées ont repris les cours, dans des abris provisoires. Les écoles publiques n’ont jusqu’à présent reçu aucune subside de la part de l’État. L’aide financière promise par le Gouvernement pour la réouverture des écoles n’arrive pas toujours.

La création de la Commission Intérimaire Mixte Gouvernement-Communauté internationale pour la reconstruction, avec comme grand patron, Bill Clinton, n’est que la légitimation d’une vieille commission qui existait déjà. Une loi d’urgence vient d’être votée par un Parlement contrôlé presque exclusivement par le Président René Préval. Cette loi consacre la mainmise presque totale de l’Exécutif, notamment de la présidence, sur l’appareil de l’État. Sans contrôle parlementaire, avec une société civile faible et peu organisée et une administration publique délabrée et dysfonctionnelle, on risque de déboucher sur l’arbitraire et des dérives graves dans la gestion de la reconstruction. Tout semble indiquer que les élections générales prévues pour la fin de l’année 2010 seront truquées. Le Conseil Électoral Provisoire (CEP), chargé d’organiser ces élections, est constituée en majorité des hommes du Président et donc n’inspire pas confiance.

La Communauté internationale a renforcé son emprise sur le pays. On assiste à une perte totale de la souveraineté nationale. Les ong’s, les agences des Nations-Unies et les ambassades des pays occidentaux remplacent dans la réalité les instances gouvernementales haïtiennes, tant au niveau des prises de décision que dans la mise en œuvre de ces dernières. Le décaissement des fonds promis par les bailleurs internationaux se fait encore attendre. Traditionnellement nous savons que les belles promesses des bailleurs de fonds dans les forums internationaux ne concordent pas toujours avec les fonds débloqués réellement. Les procédures de décaissement sont longues et compliquées. Et une bonne partie des fonds décaissés va aux agences des pays donateurs, atterrit dans les poches des experts, des grandes compagnies internationales et des fonctionnaires corrompus; elle sert aussi à financer des programmes de ces mêmes agences qui non seulement ne sont pas inscrits dans un plan national de développement, mais, dans la majorité des cas, constituent un réel blocage au développement des communautés locales. Nous savons que des 2.5 milliards promis par les États-Unis d’Amérique pour la reconstruction d’Haïti, moins d’un tiers ira au Gouvernement haïtien. Les deux tiers sont destinés au Département d’État, à l’Armée Américaine et serviront à financer les programmes de la USAID.

Si les milliards de dollars US promis à Haïti sont décaissés dans ces conditions, la refondation de la nation dont nous parlons dans certains secteurs de la société civile haïtienne ne restera qu’un vœu pieux et Haïti continuera donc de trainer ses maux séculaires. Par contre, ces agissements des gouvernements occidentaux contrediront la grande compassion et la solidarité sincère que leurs citoyens, dont ils sont les représentants, ont manifestées à l’endroit de ce peuple martyr, à la suite du tremblement de terre du 12 janvier.

lundi 29 mars 2010

Prise de position de la « Cellule de Réflexion et d’Action Nationale» des Jésuites et de la Société Civile

Autour du document gouvernemental "Plan d'Action pour le Relèvement et le Développement National"

De l’analyse objective et approfondie du document Plan d’Action pour le Relèvement et le Développement National (Les Grands Chantiers pour l’Avenir) du Gouvernement haïtien, réalisée par la Cellule de Réflexion et d’Action Nationale (CRAN), il ressort ce qui suit :

1o) L’introduction du document semble cadrer tant avec les exigences du moment, qu’avec les cris des populations, secteurs et groupes organisés du pays qui exigent que les choix d’orientation pour la refondation de la nation et la reconstruction soit le fruit d’un effort inclusif et une dynamique de participation où « chacun est appelé à jouer sa partition », un plan qui « n’est pas uniquement celui de l’État, du Gouvernement et du Parlement, mais celui de tous les secteurs de la société… »
2o) Certaines affirmations de la première partie du document qui sera présenté le 31 mars à New York à la rencontre des bailleurs de fonds risquent de cacher les grandes faiblesses qui rendent le document inapproprié et irrecevable :

a) La construction d’une Haïti démocratique, respectueuse de droits de l’homme, inclusive (p.2)

b) Le respect du leadership exercé par les Haïtiens et les Haïtiennes (p.3)

c) La volonté de faire différemment et …mieux. Car les solutions et façons de faire du passé ne sont plus appropriées a la situation présente » (p.5)


Malheureusement, le corps du document est en totale rupture avec ces prémisses et promesses :

1o) Le document n’est guère le résultat d’un processus de consultation de tous les secteurs. Nombre de parlementaires le récusent! La rencontre du 19 mars impliquant la Société Civile à Caribe Convention Center, à Port-au-Prince n’a été qu’une démarche politicienne du Gouvernement en marge de toute presse, sanci souci réel de collecte d’informations auprès de la Société Civile. Ce secteur a effectivement rejeté le document dans les divers ateliers et en plénière

2o) Le document ne reflète aucune volonté ni même une velléité de changement réel. Il ne pose pas les problèmes de fond et ne nous offre qu’un replâtrage maladroit du vieux système politique décrié et effondré. Les approches fixées composent une mosaïque d’activités sans liens stratégiques où le ciment « humain » brille par son absence.

Dans cette perspective, Haïti n’est qu’un puzzle dont les morceaux disparates ne pourront pas s’accoupler dans une dynamique de construction alternative.

3o) Le Comite Intérimaire de Reconstruction efface tout leadership haïtien en acceptant une trop grande présence de la Communauté Internationale

À ce carrefour historique où se jouent la survie et le futur de la nation, le Peuple haïtien invite le Président, le Premier Ministre, le gouvernement et les bailleurs internationaux à prendre la mesure de ce momentum historique et à écouter les cris des multiples institutions nationales d’Haïti.

Nous demandons instamment :

1o) Une large consultation de tous les secteurs pour permettre à la société haïtienne de participer effectivement au processus de refondation de la nation et aux options stratégiques pour la reconstruction du pays. Ce devra être aussi un outil méthodologique facilitant l’implication des Haïtiens et des Haïtiennes dans une dynamique de solidarité et une mystique de progrès et de développement

2) Que les problèmes de fond soient posés et que des solutions concrètes soient trouvées pour un nouveau départ et un reformatage de la gestion des questions politiques et sociétaires du pays

3) Que la refondation de la nation et la reconstruction du pays soient le fruit d’une nouvelle vision à la fois ample et adaptée aux nouveaux défis posés par le séisme du 12 janvier 2010

4) La création d’une structure nationale Autonome de reconstruction formée de gens crédibles des Pouvoirs politiques haïtiens, de la Société Civile et d’un noyau réduit d’internationaux

5o) La prise en compte des couches les plus vulnérables de la population dans le processus de reconstruction du pays : paysans, sans abris, handicapés, orphelins, veuves, enfants, vieillards.

Le Peuple haïtien qui a tellement souffert n’est pas disposé à rater ce nouveau rendez-vous capable de changer définitivement son présent et son avenir !

Pour la Cellule de Réflexion et d’Action Nationale (CRAN):

Rév. Père Kawas FRANÇOIS, Coordonnateur de la Cellule de Réflexion et d’Action Nationale (CRAN)
Amary Joseph NOEL, Coordonnateur Général de la Confédération des Haïtiens pour la Réconciliation (CHAR) et membre de la Cellule de Réflexion et d’Action Nationale (CRAN).
Rév. Père Wismith LAZARD, Directeur du Service Jésuite aux Réfugiés et Migrants (SJRM) et membre de la Cellule de Réflexion et d’Action Nationale (CRAN)

GWO AKS ESTRATEJIK AK AKSYON POU NOU FÈ NAN PWOSESIS REKONSTRIKSYON AYITI A

Dokiman final
Douvan pòt la


Touswit apre soukous latè 12 janvye 2010 la te fin pase, Siperyè Pwovensyal Jezwit yo, ki soti nan peyi Kanada, te mande dirèk dirèk Jezwit Ayiti yo pou mete sou pye yon estrikti ijans pou ede popilasyon ki sinistre yo. Nan batay kont move moman ak nan api yo t ap bay sinistre gwo katastwòf sa a te kite, Jezwit Ayiti yo te resevwa gwo konkou nan men Sosyete Sivil Repiblik Dominikèn nan ak Jezwit nan lòt rejyon nan mond la tankou: Etazini Amerik, Ewòp, Afrik, Azi, Amerik latin, elatriye.

Detan aksyon sa yo t ap fèt sou teren an pou pote bon jan èd imanitè bay sinistre yo, touswit tou te gen yon refleksyon ki t ap fèt sou enpak ak konsekans, ki materyèl yo epi ki pa materyèl yo, tranblemanntè a te genyen sou popilasyon ki sinistre yo ak sou peyi a nèt : pratik koperasyon entènasyonal la ki t ap fèt nan moman an atravè èd imanitè ijans la, dwa granmoun peyi a, wòl Sosyete Sivil la ak Leta nan peyi d Ayiti nan pwosesis rekonstriksyon peyi a.

• « Gwoup Refleksyon ak Aksyon » (nan lang frase, Cellule de Réflexion et d’Action) » Jezwit yo ak Sosyete Sivil la, se yon pwodui ki soti nan bon jan makònay ant « aksyon ak refleksyon».

• Ak « Gwoup Refleksyon ak Aksyon » sa a, Jezwit yo ak òganizasyon nan Sosyete Sivil la vle pou aksyon yo dire pou yon tan ki lwen, epi tou nou vle kontinye akonpaye pèp ayisyen an, lidè li yo ak kominote entènasyonal la, nan jefò y ap fè pou yon tan ki kout, ki lwen epi ki pi lwen pou rekonstriksyon peyi a.

• Nou gen de (2) objektif :
Akonpaye sosyete sivil ayisyèn nan epi fè desidè politik yo, reskonsab entènasyonal yo aji nan sans enterè reyèl popilasyon ayisyèn nan nan pwosesis rekonstriksyon peyi a.

Ofri popilasyon yo ak Sosyete Sivil la yon espas ki pa mete okenn moun sou kote, ki louvri epi ki pa gen paspouki, kote nou kapab rankontre youn ak lòt, boukante lide nou yo epi reflechi, yon jan pou tout moun kapab patisipe kòmsadwa nan rekonstriksyon peyi a, detan n ap mete sou pye yon pwojè sosyete ki tou nèf pou Ayiti.

• Tèks sa a « Gwoup la » mete anba je nou la a, jounen jodi a, se pa yon dokiman teknik li fè sou rekonstriksyon an, men pito yon pwopozisyon sou oryantasyon estratejik yo, yon « tantativ » pou pote yon kontribisyon nan jefò nasyonal k ap fèt pou panse yon pwojè pou rebati peyi nou an. Aksyon sa a marye ak egzijans nou bouke repete pou se Ayisyen yo ki dwe fè pwojè sosyete tou nèf pou Ayiti, epi pou pwojè sa a reponn tou ak bezwen reyèl peyi a genyen.
• Li klè kou dlo kòk pwojè sa a, se pa depi deyò pou yo enpoze nou li; se pa ajans « miltilateral » yo ni gouvènman etranje yo ki dwe debake ak li nonplis; okontrè, li dwe soti nan « jeni » nou genyen kòm pèp, nan patrimwàn istorik, sosyal ak kiltirèl nou genyen ki rich, nan tout fason nou genyen yo pou nou fè rezistans.

I.- Kijan sitiyasyon an ye jounen jodi a?

1.1.- Ayiti anvan 12 janvye 2010

Pale sou Ayiti anvan dat 12 janvye 2010 la, ap voye nou wè pa wè apre 7 fevriye 1986 kote pèp ayisyen an te bay yon gwo kout gidon nou pa janm wè nan listwa li pou li chwazi demokrasi patisipativ la ak yon pwojè sosyete ki estriktire nan yon Konstitisyon ki tou nèf ki chita sou divizyon pouvwa yo ak desantralizasyon : nou vle pale sou Konstitisyon 1987 la.

Analiz sou pratik politik yo ki te fèt nan lane ki vin apre yo, fè nou wè yon jan ki klè kou dlo kòk demokrasi ayisyèn nan toujou rete yon bèl pawòl anlè epi yon enstitisyon nou ap gen pou nou konstwi. Malgre tout pwovizyon Konstitisyon an pote pou ta mete sou pye epi ranfòse kolektivite tèritoryal yo, yon bagay ki ta kapab pèmèt sèvis debaz yo rive jwenn plis pousantaj moun nan popilasyon an, men lwa pou aplike pwovizyon sa yo poko janm rive fèt paske politisyen nou yo bay plis priyorite ak lide pou fè lawon parèy yo rete sou pouvwa. Yon lòt kote, sèl sa tantativ ki te fèt yo nan kèk moman pou eseye retire Ayiti nan won sa a te pote pou nou, se plis divizyon, fè yon bann ti pati politik vin grennen, kreye gwo blokaj nan nivo enstitisyonèl, politik ak ekonomik. Divès kalte lidè, gwoup oswa regwoupman ki te vin dirije bak Leta Ayisyen an pa te kapab ni koupe fache ak yon kriz ki dire plis pase desan (200) zan, ni fè sosyete ayisyèn nan pwodui.

Konsa, nou vin genyen yon sitiyasyon povrete ekstrèm, kote revni mwayen chak moun rantre chak jou vin sèlman yon (1.00) dola. Ayiti figire ant peyi yo ki pi pòv nan Emisfè oksidantal la, selon endis devlopman Nazyon Zini. Li se peyi tou kote gen plis inegalite (plis fòs kote, plis miwo miba) nan sa ki gen arevwa ak distribisyon revni yo; paske, selon etid ekonomik ki fèk parèt yo, dis (10) pou san moun ki pi rich resevwa senkant (50) pou san nan revni nasyonal la. Pratik esklizyon sosyal sa yo, nou tout kapab wè, vin fè pi fò moun nan popilasyon an pa kapab jwenn yon travay ki peye byen, sèvis sosyal lasante, ledikasyon ak pwoteksyon sosyal.

Sitiyasyon inegalite sa a vin pi fò, si nou gade jan yo bay sèvis sa yo nan zòn jeyografik yo. Konsantrasyon prensipal enfraestrikti administrativ, ekonomik ak sosyal yo nan Pòtoprens vin fè kapital la tounen yon gwo “megapòl” ki vin pa kab bay popilasyon an sèvis ki endispansab yo tankou kouran elektrik, ranmasay fatra ki soti nan kay yo. Nou vin pa kapab kontwole fenomèn sa a kote moun yo soti andeyò pa pil pa pakèt pou vini lavil (egzòd riral la), vil pwovens yo ki ta dwe sèvi kòm tanpon (nan lang franse, relais) pou amòti migrasyon nan Pòtoprens la pa kapab jwe wòl sa a nonplis paske yo pa gen enfraestrikti.

Yo te defini Objektif mondyal yo pou Milenè Developman an (OMD), yo te fè tou yon dokiman ki rele “DSNCRP” pou Gouvènman an, avèk asistans teknik ak finansye PNUD ak Bank Mondyal te ba li. Men, finansman yo t ap tann nan pou aplike enstriman sa yo pa te alawotè gwo deklarasyon ajans ekstèn yo t ap fè tribòbabò nan reyinyon entènasyonal yo ak nan medya yo. Sa vin fè jouk janvye 2010, anpil nan pwogram ak pwojè DSNCRP yo potko janm kapab parèt. Fòk nou di tou youn nan kòz yo, si se pa li ki pi gwo manman kòz la, se enpak 3 siklòn ki te pase nan lane 2008 la ki te devaste peyi a epi ki te fè enstans ki konsène yo te voye pou yon lòt dat kèk priyorite ki te defini nan enstriman nou sot pale sou yo pi wo a.

Fòk nou siyale tou Prezidans la te kreye yon komisyon ki te gen manda pou fè konsiltasyon sou posiblite pou fè yon revizyon konstitisyonèl; fòk nou di li pa te posib pou eleksyon lejislativ yo te fèt nan tan ki te fikse pou te fè yo a, eleksyon sa yo te dwe fèt pou renouvle chanm depite a ak yon tyè (1/3) nan Sena a. Pwosesis pou amande Konstitisyon 1987 la, ki te koumanse anvan soukous latè a, bloke jounen jodi a. Nan dat ki ap 10 me 2010 la, Sena a pap kapab fonksyone kòmsadwa paske pap gen chanm depite. Pou vote lwa yo, fòk gen 2 chanm!

1.2.- Ayiti apre 12 Janvye 2010

1.2.1.- Evalyasyon dega yo
• Plizyè santèn milye moun ki mouri ak lòt ki pa gen kote pou yo dòmi
• Leyogàn, Gresye, Pòtoprens, Palè Nasyonal la ak Sant Gouvènmantal la detwi; gen gwo dega enpòtan ki fèt nan Jakmèl, Grangwav, Tigwav, elatriye
• Senbòl politik, sosyal ak espirityèl peyi a ki enpòtan yo detwi : Palè Nasyonal, Palè Jistis, Ministè yo, Administrasyon Jeneral Kontribisyon, katedral yo, legliz yo, lekòl yo
• Pi gwo enstitisyon yo ki gen nan peyi a vin dekonekte nèt youn ak lòt
• Leta a vin prèske pèdi nèt otorite l
• Anpil moun soti nan kapital la pou ale nan zòn riral yo ak nan vil pwovens yo ki te deja gen gwo pwoblèm ekonomik ak sosyal pa yo
• Sitiyasyon sa a, nou te sot pale sou li pi wo a, ki te deja malouk vin pi grav; nou vin genyen yon peyi ki prèt pou li tonbe nan yon katastwòf imanitè ak nan yon kriz sosyopolitik nou poko janm wè.

1.2 2.- Èd imanitè a ki ap blayi

• Kòdinasyon ki manke nan zafè èd entènasyonal la, epi popilasyon an pa satisfè.
• Lenpresyon Kominote entènasyonal la ap entèvni san modòd Gouvènman an, nan bwourara total kapital.
• Entèvansyon yo ap fèt nan sans enterè estratejik chak « entèvenan » genyen san yo pa konsidere bezwen ak preyokipasyon reprezantan pèp ayisyen yo ak sinistre yo genyen.
• Fowòm entènasyonal yo ap fèt deyò peyi a, se gouvènman oksidantal yo ak ajans miltilateral yo ki ap mennen fowòm sa yo san patisipasyon tout bon vre prensipal aktè nan sosyete ayisyèn nan.

II- Vizyon

Yon pwojè sosyete tou nèf pou Ayiti ta dwe gen andedan li kèk aks ki konsidere vizyon tou nèf tout sosyete ayisyèn nan nèt vle (pi gwo enstitisyon yo, estrikti Leta yo, sosyete sivil la, popilasyon ki òganize yo, sektè sosyal, ekonomik ak relijye yo), ansanm ak lòt egzijans ki soti nan kesyon devlopman ak pwoteksyon patrimwàn nasyonal la : Anviwònman, ekonomi, lajistis, lakilti, elatriye.

Vizyon tou nèf sa a dwe konsidere pwen sa yo :

1o) Defann tèritwa a alawonnbadè, lavi tout sitwayen ak tout sa ki ap viv ladann

2o) Pwoteje ak respekte anviwònman an

3o) Fasilite patisipasyon tout kategori sosyal yo nèt nan lavi politik ak ekonomik la nan yon dinamik kote fanm ak gason egalego, kote lajistis egalego pou tout moun

4o) Yon sosyete egalego kote gen antant nan mitan sitwayen yo, kote gen respè pou sila yo ki pi fèb, kote timoun yo jwenn ledikasyon, kote tout sitwayen yo nèt enplike tèt yo nan yon dinamik pwodiksyon ak nan fè gwo jefò pou fè peyi a devlope

5o) Yon sosyete ki djanm nan sa ki gen arevwa ak demokrasi ki dwe chita sou separasyon pouvwa yo, altènans politik, respè dwa yo ak devwa yo.

III- Oryantasyon estratejik yo

Pou byen kore vizyon sa a, oryantasyon estratejik yo pral pèmèt nou wè nan ki kad nou pral reyalize aksyon nou pral fè yo pou refonde nasyon an, epi pou rekonstwi peyi a. Oryantasyon yo alafwa ekonomik, enstitisyonèl, politik ak kiltirèl.

3.1 Aspè ekonomik

-Politik pwodiksyon pou fè kondisyon lavi moun yo vin miyò, pou nou granmoun tèt nou nan zafè lamanjay, epi pou nou ekspòte aletranje.

- Politik travay total kapital (travay ki mande anpil mendèv nan sektè anviwònman –ranje basen vèsan yo, rebwaze, netwaye kanal yo, pwòptay, elatriye- ak nan sektè agrikilti-elvaj zannimo).

-Agrikilti ak agro endistri: pwofite anvataj Ayiti genyen parapò ak lòt peyi yo: klima yo ki tout kalte, mendèv ki pre pou travay nan tout peyi a alawonnbadè.

- Soutretans

- Touris

- Jesyon èd entènasyonal la ak kotizasyon Ayisyen yo ki ap viv aletranje

- Politik bay kredi

- Koperativis

3.2 Aspè enstitisyonèl

- Lajistis ak fòs piblik yo (sekirite piblik nan yon pèspektiv ki makònen ak mòdènite a)

- Sante piblik : mete swen lasante yo aladispozisyon tout sitwayen nèt

- Ledikasyon: Chache pou fè tout moun nèt ale lekòl, epi fè ansèyman fondamantal la gratis

- Desantralizasyon, federalis menm

- Ranfòse enfraestrikti yo kòm baz pou devlopman ak entegrasyon sosyal

- Devlope sivis ak yon kilti tolerans

3.3 Aspè politik

- Monte sistèm politik la. Konvoke yon gwo deba nasyonal epi reponn ak gwo kesyon sa yo : pa egzanp : Ki sistèm politik nou vle pou Ayiti? Prezidan ak Premye Minis? 2 Chanm, yon sèl chanm? Elatriye.

- Yon Leta kote se lalwa ak demokrasi k ap gouvène (kreye kondisyon yo pou kapab gen bon jan eleksyon)

- Kontwole epi fè swivi ak aksyon, ak dezisyon Leta a ap pran

- Kontinite nan jesyon zafè Leta yo

3.4 Aspè kiltirèl

- Fè pwomosyon pou Kilti ayisyèn nan andedan kou deyò peyi a, epi fè li vin rantab.

IV- Aksyon yo

4.1.- Ki pou fèt nan yon tan ki kout:

- Rele tout konpetans peyi a genyen ann Ayiti tankou lòtbò dlo pou yo pote kontribisyon pa yo nan konba nasyonal n ap mennen pou kenbe peyi a vivan.
- Kòdone, byen makonnen epi oryante aksyon estratejik yo pou rezoud pwoblèm kriz la poze nan tout peyi a alawonnbadè.
- Rezoud pwoblèm « abri pwovizwa yo »: pou gen kòdinasyon nan kesyon èd imanitè a, pou bay fanmi yo yon kote pou yo rete, pou yo jwenn swen lasante.

- Pèmèt kad teknik ak pwofesyonèl ayisyen yo patisipe tout bon vre nan travay ki ap fèt pou konstwi abri yo ak lòt kalte lojman yo.

- Lanse yon gwo plan pou konstwi lojman sosyal yo, yon jan pou « relokalize » moun ki rete nan bidonvil yo ki nan zòn metwopolitèn nan ak nan vil ki te devaste yo.

- Òganize Sosyete Sivil la pou li kapab pote kole nan jefò yo ki ap fèt pou lanse yon gwo woumbre nasyonal ak sitwayen pou kontinye fè solidarite, pou reflechi nan tèt kole epi pou fè pwopozisyon pou bati pwojè sosyete tou nèf Ayiti bezwen jounen jodi a.

- Egzije kominote entènasyonal la pou li rekonèt epi respekte jefò òganizasyon ayisyèn yo nan chwa y ap fè pou leve kanpe peyi a epi pou rekonstwi li. Fòk li pa pran plas yo! Fòk li pa eseye aji nan plas yo nonplis!

- Kreye, tou dabò nan depatman ki pi frajil yo, kèk sant depatmantal ki gen ekipman ladan yo pou kapab fè entèvansyon ijans prese prese lè gen katastwòf

- Fè « selil jesyon ris ak dezas» ki nan chak komin yo fonksyone kòmsadwa, nan mete sou pye brigad sekouris ki ekipe epi ki kapab fè entèvansyon prese prese lè gen katastwòf ki blayi sou nou

- Monte epi fè yon kanpay nasyonal pou motive ak enfòme popilasyon an sou konpòtman yo dwe genyen lè gen siklòn oswa tranblemanntè

- Lanse yon pwogram pou remete sou pye enfraestrikti edikasyon ki te detwi yo (primè, segondè, inivèsitè). Bay api ak prensipal enstitisyon edikatif ki prive yo

- Relouvri tout bon vre lekòl la nan depatman ki te plis afekte yo

- Prizanchay prese prese tout lekòl nan peyi a : « vyatik » pou pwofesè ki pèdi byen yo epi pou sila yo ki te viktim yo; peye lekòl pou elèv yo pou rès lane a; bay lekòl yo « kay ki tou fèt » (portable schools). Menm batiman ekspè yo konsidere ki « vèt » yo, nou pa kapab itilize yo touswit kounye a. Paran yo ak elèv yo pa vle tande pale de kay beton an ankò!

- Lanse yon woumble pou mete sou pye yon pwosesis pou òganize yon gwo deba kote tout moun nèt kapab patisipe; deba sa a, se sèl opsyon metodolojik ki kòrèk epi ki ap pèmèt « Ayiti ki an deyò a » (Ayisyen yo ki ap viv aletranje, peyizan yo, popilasyon ki sou kote yo, elatriye) patisipe nan kesyon ki gen pou wè ak tout nasyon an nèt

- Mete sou pye kèk asosyasyon ki fèt ak sinistre yo, yon jan pou pèmèt sitou sila yo ki te pèdi yon bon kantite nan byen yo (byen tout kalte) kapab reprann lavi ekonomik yo

4.2 Aksyon yo ki pou fèt nan yon tan ki lwen:

-Fè yon deba ki gen tout moun nèt ladann, deba sa a ki se sèl resous metodolojik nou genyen jounen jodi a pou nou bay peyi a yon pwojè sosyete tou nèf ki fèt nan konsètasyon, nan antant ant sitwayen yo, avèk patisipasyon reprezantan tout kouch sosyal yo nèt ki nan sosyete nasyonal ayisyèn nan.

- Selon sa ki soti nan deba sa a ki pap mete okenn moun sou kote a, mete sou pye enfraestrikti administratif nan tout peyi a, tankou Achiv Nasyonal, Biwo Imigrasyon, Ofis Nasyonal Idantifikasyon, ranfòse estrikti sektoryèl ki dekonsantre yo.

- Pase men nan chema Amenajman Teritwa a ak potansyalite rejyonal yo ki deja egziste.

- Divize peyi a nan plizyè Rejyon, parapò ak sa zòn yo genyen ki sanble ant youn ak lòt, parapò ak sa menm pwosesis devlopman an egzije.

- Remete sou pye pi gwo senbòl otorite Leta yo: Palè Nasyonal, Palè Jitis, tribinal yo, polis nasyonal, DGI, elatriye, nan kontèks yon pwojè refondasyon tou nèf pou peyi a.

-Pibliye Chat Kolektivite Teritoryal yo ansanm ak lwa aplikasyon yo sou fonksyònman kolektivite tèritoryal yo nan seksyon kominal yo, nan komin yo ak nan konsèy depatmantal yo.

- Fè sektè agrikòl la kapab pwodui kounye a, detan n ap mete klè nan tèt nou dinamik èd entènasyonal la se yon bagay ki ap la pou yon ti bout tan sèlman. Kidonk, fòk nou bay peyizan yo ansanm ak òganizasyon peyizan yo wòl ki fondalnatal la.

- Fè pwomosyon pou yon modèl lidèchip k ap chache refonde nasyon an nan yon dinamik ki rasanble tout « fòs viv » yo epi ki pèmèt popilasyon òganize yo enpoze tèt yo kòm aktè ki pou anfas “èntevenan” entènasyonal yo, prensipalman pou mete sinistre yo oswa reprezantan yo ki lejitim nan klòstè yo ak fowòm kote y ap pale sou lavni peyi a.

-Relouvri pò yo pou yo kapab fè kòmès ak lòt peyi nan Okap, Pòdpè, Fò Libète, Gonayiv, Sen Mak, Tigwav, Miragwàn, Jeremi, Okay ak Jakmèl.

-Lanse yon gwo pwogram pou kreye travay ki mande anpil mendèv nan zòn ki sinistre yo ak nan kèk lòt zòn toupatou nan peyi a.

-Kontinye konstwi enfraestrikti debaz nan Gwo Rejyon yo, tankou Wout, Telekominikasyon, Elektrisite, Pò ak Ayewopò.

-Kreye yon estrikti ki otonòm (ki granmoun tèt li) pou li fè planifikasyon ak jesyon Rekonstriksyon peyi a.


4.3 – Nan yon tan ki lwen, epi nan yon tan ki pi lwen:

- Monte, avèk yon metodoloji rechèch aksyon-patisipasyon, kèk plan ak pwogram nan nivo rejyonal ak depatmantal ki konsidere espesifisite chak rejyon ak chak depatman ansanm ak estrateji devlopman tou nèf pou peyi a.

-Mete, nan lòt rejyon ak nan depatman yo, bon jan kanpous inivèsitè tout bon vre ki kapab reponn ak potansyalite rejyon yo epi ak estanda mondyal nan zafè edikasyon nan nivo siperyè.

-Mete pak endistriyèl andeyò Pòtoprens.

-Louvri peyi a ak envestisman prive, detan n ap bay plis fasilite ak envestisè nasyonal yo epi ak etranje yo ki vle vin tabli yo nan zòn ki andeyò Pòtoprens.

-Pèmèt kolektivite tèritoryal yo kapab regwoupe tèt yo pou yo bay popilasyon yo sèvis nan komin yo, sitou si komin nan pa kapab bay sèvis sa yo pou kont li paske resous lajan yo jwenn nan pa pèmèt sa.

-Adapte sistèm fiskal ayisyen an, parapò ak egzijans tou nèf yo desantralizasyon administratif la poze

V.- MEZI AKONPAYMAN IJAN POU KAPAB FÈ REKONSTRIKSYON AN

5.1.- Pou kapab jere refondasyon peyi a, fòk nou mete sou pye prese prese YON KOMISYON OTONÒM NASYONAL POU REKONSTRIKSYON ki gen ladann reprezantan Leta ak sosyete sivil ayisyèn nan ki kredib, epi se plis ekspè ayisyen andedan oswa deyò peyi a ki dwe kore komisyon sa a.

5.2.-Pou nou kapab rive nan estabilite politik sa a nou bezwen pou rekonstriksyon an, fòk nou demare PWOSESIS KONSÈTASYON, AKSYON AK MOBILIZASYON AN POU ÒGANIZE ELEKSYON KI KREDIB NAN PEYI A.

5.3.- Pou nou kapab byen chita refondasyon nasyon an, aplikasyon yon plan aksyon tou nèf pral kapab deklannche, fòk nou PATI AK LIDE-FÒS KI TOU NÈF: PATISIPASYON, KONPETANS, VALORIZE RESOUS LAKAY NOU, ITILIZE AK ANPIL ENTÈLIJANS KOPERASYON FINANSYE AK TEKNIK ENTÈNASYONAL LA, pati ak yon MISTIK TOU NÈF ki chita sou valè yo nou gen andedan nou, andedan idantite nou kòm pèp, andedan patrimwàn istorik ak kiltirèl nou an ki rich.

5.4.- Li enpòtan tou pou nou REFÈ PÈLERINAJ KI TE FÈT NAN VIL AKAYÈ A nan dat 18 me 1803 a pou nou RASANBLE PÈP AYISYEN AN ANBA YON SÈL IDEYAL POU NOU TOUT NÈT, ideyal pou nou pote konkou nou ak solidarite nou pou fè kondisyon lavi pèp ayisyen an nèt vin miyò. Pou nou kapab rejwenn valè sa yo nou te pèdi a, fòk nou fè yon aksyon nan yon tan ki lwen, yon aksyon ki dwe koumanse nan lekòl, nan REMETE NAN KOURIKOULOUM ESKOLÈ A ANSÈYMAN SOU ENSTRIKSYON SIVIK, yon jan pou nou kapab santi ankò nan kè nou flanm sa a ki fè nou santi nou se pitit nasyon ayisyèn nan, yon nasyon nou te genyen nan anpil lit nan lane 1804.

5.5.- Li ijan pou nou kreye lakay timoun ayisyen yo YON KILTI RIS ki pou ba yo konpòtman yo dwe genyen fas ak katastwòf natirèl ki kapab frape Ayiti.

5.6.- Akoz gwo plas relijyon jwe nan sosyete ayisyèn nan, li ta enpòtan pou nou bay kèk valè relijye yon plas ki enpòtan nan pwosesis refondasyon nasyon an: SOLIDARITE AK PATAJ ANT YOUN AK LÒT, RESPÈ BYEN KOMEN AN, ESPESYALMAN ANVIWÒNMAN AN, RESPÈ LAVI AK DIYITE MOUN, TOUT BYEN YO SE POU TOUT MOUN NÈT YO YE, etc.

Pou « Gwoup Refleksyon ak Aksyon» an :

1) R.P Kawas FRANÇOIS SJ, Delege Pwovensyal Jezwit Kanada Franse ak Ayiti yo,
Kòdonatè Gwoup la

2) Pwofesè Amary Joseph NOEL, Kòdonatè Jeneral Konfederasyon Ayisyen yo Pou Rekonsilyasyon (Confédération des Haïtiens pour la Réconciliation-CHAR)

Moun oswa òganizasyon yo ki dakò ak pi gwo lide yo ki nan dokiman sa a kapab siyen non yo anba li. N ap gen pou voye li bay pi gwo desidè yo, laprès nasyonal ak entènasyonal, elatriye.…

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vendredi 26 mars 2010

Major Strategic Axes and Measures to be implemented in the Haitian Reconstruction Process

Final Document
Preamble

Soon after the earthquake of 12 January 2010, the Jesuits of Haiti, at the express request of thier Superior Provincial, Fr. Daniel Leblond of Canada, mounted an emergency response to aid affected populations. In the effort to combat the effects of this catastrophe and to assist its survivors, they received assistance of civil society groups from the Dominican Republic and from other Jesuit regions: the United States, Europe, Africa, Asia, Latin America, etc.

Along with field activities providing substantial humanitarian assistance to disaster survivors, a reflection was undertaken on the impact of the material and immaterial consequences of the earthquake on those directly affected and on the country as a whole: the praxis of current international cooperation in emergency aid delivery, issues of national sovereignty, the role of civil society and the Haitian government, and the reconstruction process.

• The "Unit of Reflection and Action" composed of Jesuits and members of civil society is a product of this confluence linking action with reflection.
• By the creation of the "Unit of Reflection and Action" the Jesuits and civil society members wish to work together on an ongoing basis to accompany the Haitian people, their leaders, and the international community in their efforts to implement short, medium and long term reconstruction effort for Haiti.
• The objective is two-fold:

- To accompany Haitian civil society and to convince political decision makers and responsible international bodies to act in the real interest of the Haitian population during the reconstruction process.

- To offer to the people and to civil society an inclusive space, open and non-partisan, for meeting, exchange and reflection, so that they may participate effectively in the reconstruction of the country through the development and implementation of a new social direction for Haiti.

The text that the Unit places before you today is not a technical document on reconstruction, rather it is a proposal of strategic considerations, and an attempt to make a contribution to the national effort to think about a transformation of our country. This contribution is in accordance with the oft-repeated principle that the new social direction for Haiti should be developed by and for Haitians, in response to the real needs of our country.

It is obvious that this direction cannot be imposed from outside, not "parachuted in" by multilateral organizations or foreign governments; on the contrary, it must spring from the genius of our people, our rich historical heritage, and the social and cultural development that are the source of our many forms of reseliency.

I.- Background

1.1. Haiti before 12 January 2010

In discussing Haiti before 12 January 2010, it is necessary to refer to 7 February 1986 when the Haitian people, in a change in direction without precedent in our history opted for participatory democracy, and a social structure embodied in a national constitution based on the devision of powers and decentralization: the Constitution of 1987.

An analysis of the experience of the ensuing years clearly reveals that Haitian democracy remains but a promise and an institution yet to be constructed. Indeed, despite constitutional provisions calling for the establishment and strengthening of local authorities that would extend basic services to a larger percentage of the population, these laws have been slow to be implemented, and have been regulated to secondary priority by politicians obsessed with maintaining the permanent power of their adherents. Moreover, attempts to point out these problems have led to the accentuation of divisions, the proliferation of tiny political parties, and strong opposition from entrenched political and economic institutions. The leaders, groups, and alliances at the helm of Haitian government affairs have not understood or been able to deal with a 200 year crisis, nor have they known how to make Haitian society productive.

There exists as a result a situation of extreme poverty with a median income of US $1.00 per person per day. Haiti figures among the poorest nations of the Western Hemisphere, according to the UN development index. It is also the least egalitarian country in terms of the distribution of income; according to the most recent studies, the most wealthy ten percent of the population receive fifty percent of national income. Practices of marked social exclusion deprive the majority of the population of opportunities for employment, and access to social services, health, education and welfare.

This un-egalitarian situation is accentuated further by the geographic distribution of the services provided. The concentration in Port au Prince of most administrative economic and social infrastructure has created a megalopolis unable to provide basic services such as electricity, potable water, and refuse collection. The rural exodus is becoming uncontrollable; the towns that might have served as alternatives for migration to Port au Prince are not able to play that role due to a lack of infrastructure.

Global targets set by the Millennium Development Goals (MDGs) were established in a paper (the PRSP) prepared for the government with the technical and financial assistance of UNDP and the World Bank. However the actual funding received towards reaching these goals has been well below the international pledges originally made with so much international media attention. It follows that as of January 2010, most programs of the PRSP have been slow to materialize. It should also be mentioned that another cause, if not the main one, is the effect of the three devastating hurricanes of 2008, which led the responsible authorities to postpone temporarily some of the priorities identified in the plan.

It is also important to point out the creation by the Presidency of a commission with the mandate to convene consultations on the possibility of a constitutional amendment; also, it will now be impossible to hold timely legislative elections to re-elect the Chamber of Deputies and one-third of the Senate. The constitutional process begun before the earthquake is now blocked. In addition, as of 10 May 2010 the Senate will be rendered inoperable by the fact of the non-existence of the Chamber of Deputies. In order to enact legislation, there must be two chambers!

1.2 – Haiti After 12 January 2010

1.2.1 – Damage Assessment

• Hundreds of thousands of dead and homeless
• The destruction of Leogane, Gressier, Port au Prince, the Palais National, and the government center, the severe damage to Jacmel and Grand Goave
• The destruction of the principle political, social and spiritual symbols of the country: the Palais National, the Palais de Justice, the Palais Lesislatif, the ministries, the Administration Genereal des Contributions, the cathedrals, churches and schools
• The total disruption of the principle institutions of the country
• The near total collapse of the authority of the State
• The large waves of migration from the capital to the countryside and to provincial towns that already face grave social and economic problems
• The aggravation of the alarming situation described above of a country on the brink of humanitarian disaster and an unprecedented sociopolitical crisis.

1.2.2.- The Influx of Humanitarian Aid

• The lack of coordination of international aid and the dissatisfaction of the population
• The perception that the international community is working without definition and in utter cacophony
• Interventions carried out in accordance with the strategic interests of each actor without taking into account the needs and priorities of the natural representatives of the Haitian people and of the survivors.
• International forums taking place outside the country under the leadership of Western governments and multilateral agencies without the effective particpation of the principle actors in Haitian society.

II Vision

A new social direction for Haiti must be articulated along axes that take into account the new vision desired by all parts of Haitian society (major institutions, state structures, civil society, organized communities, and the social, economic and religious sectors), and the requirements of development, of preservation of the national heritage: environment, economy, justice, culture, etc.

This vision must take into account
1. The defense of territorial integrity, of the lives of all citizens and of the people who live on the land
2. The protection and respect for the environment
3. The participation of all social strata in political and
economic life under conditions of the equality of people and
justice for all
3. A society characterized by equity with the consent of the citizenship, respect for the weak, for children's education, and the involvement of all citizens in productive efforts contributing to national development
4. A strongly democratic society, achieved though the separation of powers, political change, and respect for political rights and duties.

III- Strategic Directions

Complimenting this vision, strategic directions form a framework of actions to be taken to overhaul the nation and to guide the country's reconstruction. These are economic, institutional political and cultural

3.1 Economic Aspects

- A policy of production oriented toward the improvement of living conditions, food security, and exports.
- A policy of full employment (intensive hand labor in the environmental sector, including watershed management, reforestation, dredging canals, sanitation, etc.) and in agriculture and livestock
- Agriculture and agro-industries: to profit from the comparative advantage of Haiti with its variety of climates, and the availability of labor throughout the country.
- Subcontracting
- Tourism
- The management of internatioanal assistance and contributions from Haitians abroad.
- Credit policies
- Cooperatives

3.2 Institutional Aspects

- Justice and public order (public security in the modern sense)
- Public health: to put health care within the reach of all citizens
- Education: the promotion of universal education and free basic education
- Decentralization, or federalism
- Reinforcement of the infrastructure that is the basis of development and social integration
- Development of good citizenship and a culture of tolérance.

3.3 Political Aspects

- Constitution of the political system. To convene a national
debate and to answer the big questions: for exemple, what
political system for Haiti? President and Prime Minister? A
bicameral or unicameral legislature? Etc.
- The rule of law and democracy (creating the conditions for
holding good elections)
- The control and monitoring of state actions and decisions
- Continuity in the management of state affairs.

3.4 Cultural Aspects
- The promotion and advancement of Haitian culture within and
beyond the country

IV Actions

4.1 In the very short term:

- to call on all the skills of Haitians available in Haiti and abroad, for those abroad will do their part in the struggle and for the survival of their country
- To coordinate, harmonize and direct strategic actions aimed at attacking the crisis across the entire country
- To solve the problem of temporary housing, through coordination of international humanitarian relief, the use of lodging with families, and the provision of health care
- To contribute the skills of Haitian management and technical professional to the task of rebuilding shelters and habitations
- To launch a comprehensive plan to build housing for the purpose of relocating people from the slums of Port au Prince and devastated towns.
- To organize civil society to join in efforts to give impetus to a broad national movement of citizens to continue the struggle against adversity, and to reflect and make proposals as to the new social needs of Haiti
- To bring the international community to recognize and respect the efforts of Haitian organizations to reflect on options for the rehabilitation of the nation instead of trying to replace them
-
- To create agencies to meet the needs of the most vulnerable, equiped to provide emergency assistance in case of disaster
- To create community units to respond to hazards and disasters, through the organisation of rescue brigades equiped for rapid response.
- To develop and implement a national information campaign on how to behave during hurricanes and earthquakes
- To launch a program of rebuilding of the educational infrastructure. To provide support to major private educational institutions
- To re-open classes in the most affected areas
- To provide immediate support to the Haitian school: support to professors, scholarships for students for the remainder of the year, staffing of mobile schools (schools classified as 'green" by the experts are not immediately available. Parents and students hate concrete!)
- Initiate a process aimed at organizing an inclusive debate, the only appropriate option being to ensure the participation of Haitians abroad, rural people, marginalized populations, in national issues
- Put in place an association of survivors to enable, above all, those who have lost so much to restart their economic lives

4.2 Actions in the Short Term

- To create the methodology for an inclusive debate for the purpose of giving the country a new social direction developed in consultation, with the understanding of the citizens. and the participation of all strata of Haitian society
- An accord with this inclusive debate, to establish decentralized administrative infrastructure, including the National Archives, immigration offices, and the national office of identification, and strengthening decentralized sectoral structures.
- To update the system for Territorial Planning and its regional powers
- To subdivide the country into regions according to affinities and development needs
- To put the principle symbols of state authority back on their feet: the Palais National, the Palais de Justice, courts, national police facilities, DGI, etc. in support of a new initiative for the re-foundation of the country
- To pubish a charter of local territorial collectives with the laws applying to the functioning of these collectives of community sectors, of communes and of county councils.
- Bring the agricultural sector back into production, in full knowledge of the fact that aid is only temporary. A central role must be given to the farmers and their organizations.
- Promote leadership concerned with reform of the state, in such a way as to brings together the strength of the nation and people who can serve as interlocators to international actors, especially through the inclusion of survivors or their representatives into those clusters and forums that are considering next steps and planning the future of the country.
- Re-open the ports of Cap Haitien, Port de Paix, Port Freedom of Gonaives, St. Marc, Petit Goave, Miragoane, Jeremie, Les Cayes and Jacmel.
- Launch a comprehensive program of job creation based on intensive hand labor in the disaster affected areas and elsewhere throughout the country
- Continue to improve infrastructure in the major sectors, namely roads, telecommunicatons, electricity, ports and airports
- Create an independent structure for planning and managing the reconstruction of the country.

4.3 The Medium and Long Term
- Develop through action-based research, participation plans and
regional and county programs that are tailored to the needs of
each region and county and the new development strategies of
the country as a whole
- Create in the regions and counties university campuses offering
students a variety of career choices, responding to regional
potentials and to world standards of higher education
- Create industrial parks beyond Port au Prince
- Open the country to private investment by providing more
opportunities for domestic and foreign investors wishing to
locate outside Port au Prince

Support the reorganization of local governments in order that they may be enabled to provide the services to their communities for which they are responsible, but that cannot now be supported solely through local resources.

Adapt the Haitian fiscal system to reflect the new realities of a decentralized administrative system.

V Additional Urgent Matters that Must Be Addressed to Make
Reconstruction Possible


5.1 To manage reform of the country, it is necessarily immediately to create an independent national commission for reconstruction, formed of credible representatives of the state and Haitian civil society and supported in great part by high level Haitian experts from within the country and the diaspora.

5.2 In order to achieve the political stabiliy needed for reconstruction, put in place a process of action and mobilization for the conduit of credible elections.

5.3 To establish the reform of the nation that implementation of a new plan of action will be able to bring about, it is necessary to forge new paradigms based on : Participation , competence, development of local resources, intelligent use of financial cooperation and international technology, and a new mystique nourished by values inherent in our identity as a people and our cultural and historical patrimony.
5.4 It is important to make again the pilgrimage of L'arcahaie of 18 Mai 1803 to gather the Haitian people around a common ideal, one of solidarity, by contributing to the improvement of the living conditions of the Haitian people in all its components. The recovery of these lost values requires a long term effort that must begin in the schools, in the restoration of the school curriculum, in teaching civic education to rekindle a sense of belonging to the Haitian nation deriving from our high struggle of 1804

5.5 It is urgent to create in Haitian children the culture of risk preparedness which provides appropriate responses in the case of the natural disasters likely to strike Haiti.

5.6. Given the importance of religion in Haitian society, certain religious values should play an important part in the process of reforming the nation. Solidarity and sharing, respect for the common good, and especially the environment, respect for life and for the human person, subsidiarity, the "destination universelle des biens" etc.

For the unit for Reflection and Action
RP Kawas Francois SJ

GRANDES EJES ESTRATÉGICOS Y ACCIONES A REALIZAR EN EL PROCESO DE RECONSTRUCCIÓN DE HAITÍ

Documento Final

Preámbulo


Luego del terremoto del 12 de enero de 2010, los jesuitas de Haití, a petición expresa de su superior provincial, el Padre Daniel LeBlond sj., de nacionalidad canadiense, han establecido un mecanismo de ayuda de emergencia a las poblaciones afectadas. En la lucha contra la adversidad, las víctimas de la catástrofe, han recibido el apoyo de la sociedad civil de la República Dominicana como de jesuitas de otras regiones: Estados Unidos de Norte América, Europa, África, Asia, América Latina, etc.

Junto con las actividades de campo destinadas a proporcionar asistencia humanitaria a las víctimas del desastre, se ha tenido también una reflexión sobre el impacto y las consecuencias materiales e inmateriales del terremoto en las poblaciones afectadas y del país en general: la práctica de la cooperación internacional en el momento actual a través de la ayuda humanitaria de emergencia, la soberanía nacional, el papel de la sociedad civil y del Estado haitiano en el proceso de reconstrucción del país.

• La “Célula de Reflexión y Acción" de los jesuitas y la sociedad civil, es un producto de la confluencia: "acción-reflexión"
• En la “Célula de Reflexión y Acción", los jesuitas y las organizaciones de la sociedad civil, quieren tener una acción permanente y seguir apoyando al pueblo haitiano, sus líderes y la comunidad internacional en los esfuerzos para implementar a corto , medio y largo plazo la reconstrucción de Haití.

El objetivo es doble:
1. Acompañar la sociedad civil haitiana y comprometer a las autoridades y a los líderes internacionales para actuar de acuerdo a los intereses reales de la población de Haití, en el proceso de reconstrucción del país.
2. Proporcionar a la población y a la sociedad civil nacional un espacio inclusivo, abierto y no partidario, de encuentro y reflexión, con el fin de participar eficazmente en la reconstrucción del país, mediante la formulación y puesta en marcha de un nuevo proyecto social en Haití.

• El texto que la "célula" ofrece hoy, no es un documento técnico sobre la reconstrucción, sino más bien una propuesta de orientaciones estratégicas, un "intento" de aportar y contribuir al esfuerzo nacional de pensar un proyecto de refundación de nuestro país. El gesto está en consonancia con la exigencia muchas veces escuchada, de que un nuevo proyecto social en Haití debe ser desarrollado por y para los haitianos, en respuesta a las necesidades reales del país.

• Es evidente que este proyecto no debe ser impuesto desde fuera, o en paracaídas por los organismos multilaterales y gobiernos extranjeros, por el contrario, debe surgir de la genialidad de nuestro pueblo, de nuestro rico patrimonio histórico, social y cultural y de nuestras múltiples formas de resistencia.

I. – Situación actual

1.1 .- Haití antes de 12 de enero 2010

Para hablar de Haití antes de 12 de enero 2010 tenemos que remontarnos obligatoriamente a lo que sucedió después del 7 de febrero de 1986, cuando el pueblo de Haití en un viraje sin precedentes en su historia, optó por la democracia participativa y por un proyecto de sociedad estructurada en una nueva Constitución basada en la división de poderes y en la descentralización: Constitución de 1987.

Un análisis de la práctica política de los años que siguieron, nos muestra claramente que la democracia de Haití, sigue siendo una promesa y una institución por construir. De hecho, a pesar de las disposiciones constitucionales legales para el establecimiento y fortalecimiento de las colectividades territoriales y la ampliación de los servicios básicos a un porcentaje mayor de la población, esas leyes han tardado y han sido relegadas a un segundo plano, dentro de las prioridades de los políticos, obsesionados ante todo por la permanencia en el poder de ellos y de sus acólitos. Además, los intentos puntuales por sacar a Haití del aprieto han hecho que se acentúe la división, la proliferación de pequeños partidos políticos y de grandes bloques de origen institucional, político y económico. Los diversos líderes, grupos o agremiaciones impulsados al frente de los asuntos del Estado haitiano, no han sido capaces de hacer una ruptura con una crisis bicentenaria, ni de poner la sociedad haitiana a producir.

El resultado es una situación de extrema pobreza con un ingreso promedio de U$ 1,00 dólar por persona día. Haití es uno de los países más pobres del hemisferio occidental en relación al índice de desarrollo de las Naciones Unidas. Es también el país más desigual en materia de distribución del ingreso, ya que de acuerdo a los estudios económicos más recientes, el 10% de las personas más ricas reciben el 50% del ingreso nacional. Las prácticas de exclusión social señaladas privan a la mayoría de la población de un empleo remunerado, de los servicios sociales, de la salud, de la educación y de la protección social. Esta creciente desigualdad se acentúa a nivel de la distribución geográfica de los servicios.

De hecho, la concentración en Puerto Príncipe de las principales infraestructuras administrativas, económicas y sociales, creó una megalópolis incapaz de proporcionar a la población los servicios públicos esenciales de: electricidad, agua potable, recolección de basura. El éxodo rural es cada vez más incontrolable, las ciudades de provincia que deberían servir de alivio a la migración a Puerto Príncipe, de ninguna manera son capaces de desempeñar ese papel por la falta de infraestructura.

Las metas de los Objetivos de Desarrollo del Milenio se establecieron (ODM) en un documento (DELP) elaborado por el Gobierno con la asistencia técnica y financiera del PNUD y el Banco Mundial. Sin embargo, los fondos esperados para la aplicación de los mismos han quedado muy por debajo de las declaraciones de intención de las agencias externas, durante las reuniones internacionales, las cuales tuvieron una buena cobertura de los medios de comunicación. Lo que se concluye es, que a enero de 2010, la mayoría de los programas y proyectos de los DELP no se han hecho realidad. Es necesario mencionar también como una de las causas, aunque no la principal, el efecto devastador de los tres huracanes de 2008, que llevó a las autoridades competentes a posponer temporalmente algunas de las prioridades definidas en los proyectos mencionados.

Cabe señalar también la creación por el Presidente de una comisión cuya misión era la de realizar consultas sobre una posible reforma constitucional, con la imposibilidad de tener las elecciones que deberían renovar la Cámara de Diputados y un tercio del Senado. El proceso que buscaba la reforma de la Constitución de 1987 comprometido antes del terremoto, se encuentra bloqueado. Además, para el 10 de mayo del 2010, el Senado quedará inoperante, por el hecho de la inexistencia de la Cámara de Diputados. Para aprobar las leyes son necesarias las dos cámaras.

1.2.- Haití, después del 12 de enero 2010

1.2.1.- Evaluación de daños

• Cientos de miles de muertos y personas sin hogar
• Destrucción de Léogane, de Gressier, Puerto Príncipe, el Palacio Nacional y el centro gubernamental, daños considerables en Jacmel, Grand Goave.
• Destrucción de los principales símbolos políticos, sociales y espirituales del país: Palacio Nacional, Palacio de Justicia, Palacio del Legislativo, los Ministerios, la Administración General de Impuestos, Catedrales, Iglesias y Escuelas
• Desarticulación total de las principales instituciones del país.
• Desplome casi total de la autoridad del Estado.
• Grandes olas de migración desde la capital hacia el campo y las ciudades de provincia, que ya enfrentan a graves problemas económicos y sociales
• Aumento de la alarmante situación descrita anteriormente y de un país al borde de una catástrofe humanitaria y de una crisis socio-política sin precedentes.

1,2 2.- Ingreso de la ayuda humanitaria.

• No hay coordinación de la ayuda internacional e insatisfacción de la población.
• Se tiene la impresión de que la comunidad internacional actúa en la indefinición y en la cacofonía absoluta.
• Intervenciones realizadas de acuerdo a los intereses estratégicos de cada una de las partes, independientemente de las necesidades y preocupaciones de los representantes naturales del pueblo de Haití y de las víctimas.
• Foros internacionales que se han tenido fuera del país, con el liderazgo de los gobiernos occidentales y los organismos multilaterales, sin la participación efectiva de los principales actores de la sociedad haitiana

II- Visión

El nuevo proyecto social en Haití debe articularse en torno a los ejes que reflejen una nueva visión deseada por toda la sociedad haitiana (las grandes instituciones, las estructuras del Estado, la sociedad civil, las organizaciones de ciudadanos, los sectores sociales, económicos y religiosos) y las exigencias de desarrollo preservando el patrimonio nacional: medio ambiente, economía, justicia, cultura, etc.

Esta visión debe tener en cuenta:
1o) La defensa de la integridad territorial, de la vida de todos los ciudadanos y de las personas que viven allí.
2o) La protección y el respeto por el medio ambiente.
3o) La participación de todos los grupos sociales en la vida política y económica en una dinámica de equidad de género y de justicia para todos.
4o) Una sociedad equitativa caracterizada por el acuerdo de la ciudadanía, el respeto a los más débiles, la educación de los niños y la participación de todos los ciudadanos en una dinámica productiva y de esfuerzos por el desarrollo nacional.
5o) Una sociedad democráticamente fuerte, gracias a la separación de los poderes, la alternancia política y el respeto de los derechos y deberes.

III-Orientaciones estratégicas

Además de la visión descrita, las orientaciones estratégicas permiten visualizar el marco de la realización de acciones que deben ser emprendidas para refundar la nación y reconstruir el país. Ellas son de orden: económico, institucional, político y cultural,

3.1 Aspectos económicos

- Política de producción orientada hacia el mejoramiento de las condiciones de vida, la seguridad alimentaria y la exportación.
- Política de pleno empleo (trabajo con mano de obra intensiva en el sector medioambiental (gestión de cuencas hidrográficas, reforestación, dragado de canales, saneamiento, etc.), en la agricultura y la ganadería.
- Agricultura y agroindustria aprovechando las ventajas comparativas de Haití, que son la variedad de climas y la mano de obra disponible en todo el territorio
- Subcontratación.
- Turismo.
-Gestión de la ayuda internacional y las contribuciones de los haitianos que viven en el extranjero.
- La política de crédito.
- El cooperativismo.

3.2 Aspectos institucionales

- Justicia y fuerzas públicas (seguridad pública en el concepto moderno)
- Salud Pública: atención de salud al alcance de todos los ciudadanos.
- Educación: búsqueda de una educación universal y la educación básica gratuita.
- La descentralización vía federalismo.
- Fortalecer la infraestructura como base del desarrollo y la integración social.
- Desarrollar la ciudadanía y una cultura de la tolerancia.

3.3 Aspectos políticos:

- Constitución del sistema político. Convocar a un gran debate nacional y responder a las grandes preguntas como por ejemplo: ¿Qué sistema político debe tener Haití? Presidente y el Primer Ministro? Bicameral, Unicameral? etc.
- Estado de derecho y democracia (la creación de condiciones para la celebración de buenas elecciones).
- Control y seguimiento de las acciones y de las decisiones del Estado.
- Continuidad en la gestión de los asuntos del Estado.

3.4 Aspectos culturales

- Promoción y desarrollo de la cultura haitiana, tanto dentro como fuera del país.

IV-Las acciones

4.1.- A muy corto plazo:

- Llamar a todas los talentos disponibles en Haití y en el extranjero para que aporten su cuota al combate nacional por la supervivencia de su país.
- Coordinar, armonizar y orientar las acciones estratégicas encaminadas a abordar la crisis en todo el territorio.
- Solucionar los problemas de abrigos provisorios: coordinación de la ayuda humanitaria internacional, la vivienda de las familias y la atención en salud.
- Proporcionar una amplia participación en la gestión a los profesionales técnicos de Haití en las tareas de construcción de albergues y otros hábitats.
- Poner en marcha un plan integral para la construcción de viviendas con el fin de reubicar a la gente de los barrios periféricos de la zona metropolitana de Puerto Príncipe y de las ciudades devastadas.
- Organizar la sociedad civil en condiciones de asociarse a los esfuerzos de impulsar un amplio movimiento nacional y ciudadano, que continúe la lucha contra la adversidad, reflexione y haga propuestas en cuanto al nuevo proyecto que requiere la sociedad haitiana.
- Invitar a la comunidad internacional a reconocer y respetar los esfuerzos de las organizaciones haitianas que reflexionan sobre las opciones a tomar para la rehabilitación de la nación y la reconstrucción del país, en lugar de tratar de reemplazarlos.
- Crear en un primer momento en los departamentos más vulnerables centros departamentales equipados para intervenciones de urgencia en caso de catástrofe.
- Puesta en funcionamiento sobre una base ciudadana, de células comunales de gestión de riesgos y desastres, mediante la creación de brigadas de rescate preparadas para responder rápidamente a nuevas catástrofes.
- Concebir e implementar una campaña nacional de motivación e información sobre cómo comportarse durante los ciclones y los terremotos
- Lanzar un programa de reconstrucción de la infraestructura de educación destruida (primaria, secundaria, universitaria).
- Apoyo a las principales instituciones educativas privadas.
- Reapertura de las clases en los departamentos más afectados.
- Apoyo inmediato a la Escuela haitiana: viáticos a los profesores descapitalizados y puestos a prueba, escolaridad de los estudiantes el resto del año, la dotación de escuelas en unidades prefabricadas (escuelas móviles). Los edificios aún clasificados como "verdes" por los expertos no serán inmediatamente utilizados. Los padres y alumnos aborrecen el hormigón!
- Dar inicio a un proceso de organización de un amplio debate incluyente, única opción metodológica para la participación adecuada de los que están "fuera de Haití” (que viven en el exterior de Haití, campesinos, poblaciones marginadas, etc.) en los temas nacionales.
- Creación de asociaciones de víctimas para ayudar sobre todo a aquellos que han perdido bienes considerables (muebles e inmuebles) con el fin de reactivar su vida económica

4.2 Acciones a corto plazo:

-Hacer un debate inclusivo como recurso metodológico para dotar al país de un nuevo proyecto social elaborado en concertación, mediante un acuerdo ciudadano y la participación de representantes de todos los estratos de la sociedad nacional haitiana.
- De acuerdo con las conclusiones del debate incluyente, establecer infraestructuras administrativas descentralizadas en el país, tales como: los archivos nacionales, la inmigración, la oficina nacional de identificación y el fortalecimiento de estructuras descentralizadas sectoriales.
- Actualizar el esquema de ordenamiento territorial y las potencialidades regionales.
- Subdividir el país en regiones en función de ciertas afinidades y de las necesidades de desarrollo regional.
- Reconstruir los principales símbolos de la autoridad estatal: Palacio Nacional, Palacio de Justicia, Tribunales, Policía Nacional, DGI, etc. en el marco de un nuevo proyecto para refundar el país.
- Publicar la Carta de las colectividades territoriales con las leyes de aplicación sobre el funcionamiento de estas en las secciones comunales, los municipios y la diputación provincial.
-Poner el sector agrícola a producir con plena conciencia de que la dinámica de la ayuda puede ser efímera. Dar el papel central a los agricultores y sus organizaciones.
-Fomentar el liderazgo social y la refundación del estado en una dinámica que reúna a las fuerzas de la nación y lleve a las poblaciones organizadas a imponerse frente a los actores internacionales, incluyendo específicamente a las víctimas o a sus representantes legítimos de los grupos, en los próximos foros que están tratando el futuro del país.
- Reabrir los puertos para el comercio exterior de la Cap-Haïtien, Port de Paix, Fort Libertad de Gonaïves, St. Marc, Petit-Goâve, Miragoane, Jérémie, Les Cayes y Jacmel.
-Poner en marcha un programa integral de creación de empleo intensivo y de mano de obra en las zonas afectadas y en todo el país
-Continuar con la implementación de infraestructura básica en las grandes regiones, a saber: carreteras, telecomunicaciones, electricidad, puertos, aeropuertos.
-Crear una estructura autónoma para la planificación y la gestión de la reconstrucción del país.

4.3 – Acciones a mediano y largo plazo:

- Desarrollar a través de la metodología de investigación: acción- participación, planes y programas regionales departamentales que tengan en cuenta las especificidades de cada región y departamento y de las nuevas estrategias de desarrollo adoptadas para el país.
- Implantar en otras áreas o departamentos, verdaderos campus universitarios ofreciendo a los estudiantes de las regiones una variedad de carreras para atender a las potencialidades regionales con estándares mundiales en la educación superior.
- Implantar parques industriales fuera de Puerto Príncipe.
- Abrir el país a la inversión privada proporcionando más facilidades a los inversionistas nacionales y extranjeros que deseen asentarse en zonas fuera de Puerto Príncipe.
- Favorecer la reorganización de las colectividades territoriales con miras a prestar los servicios necesarios a la comunidad y a quienes no los pueden cubrir, dado los limitados recursos financieros generados.
-Adecuación del sistema fiscal en Haití a las nuevas exigencias de la descentralización administrativa.

V. – Medidas urgentes de acompañamiento para hacer posible la reconstrucción
5.1.- Para administrar la refundación del país, poner en marcha inmediatamente una Comisión autónoma nacional para la reconstrucción, formada por personas honorable del Estado y la sociedad civil de Haití y apoyada en su mayoría por excelentes expertos haitianos del país y de la diáspora haitiana.

5.2.-Con el fin de lograr la estabilidad política necesaria para la reconstrucción, iniciar EL PROCESOS DE CONSULTA, ACCIÓN Y MOVILIZACIÓN PARA EL DESARROLLO DE LAS ELECCIONES acreditadas en el país.

5.3.- Para asesorar bien la refundación de la nación y la aplicación de un nuevo plan de acción que vendrá, es necesario NUEVOS PARADIGMAS DE: PARTICIPACION, COMPETENCIAS, VALORACION DE RECURSOS LOCALES, UTILIZACION INTELIGENTE DE LA COOPERACIOPON FINANCIERA Y DE LA TECNICAS INTERNACIONAL, de una nueva mística nutrida de valores inherentes a nuestra identidad como pueblo y de nuestro patrimonio histórico y cultural.

5.4.- Es importante REHACER LA PEREGRINACION DE ARCAHAIE del 18 de mayo de 1803, para reagrupar el PUEBLO HAITIANO EN UN IDEAL COMUN, contribuyendo desde la solidaridad a mejorar las condiciones de vida del pueblo haitiano en todos sus aspectos. La recuperación de estos valores perdidos supone una acción a largo plazo que debe comenzar en la escuela por la reintroducción del currículum escolar en la enseñanza de la formación ciudadana, a fin de reavivar el sentido de pertenencia a la nación haitiana conquistado en una significativa lucha en 1804.

5.5.- Es urgente crear en los niños haitianos en esta CULTURA DEL RIESGO, conductas apropiadas para enfrentar las catástrofes susceptibles de tocar Haití.

5.6.- Dada la importancia de la religión en la sociedad haitiana, conviene darle a determinados valores religiosos un lugar importante en el proceso de refundación de la nación: LA SOLIDARIDAD Y EL COMPARTIR; EL RESPETO POR EL BIEN COMÚN, ESPECIALMENTE EL DEL MEDIO AMBIENTE; EL RESPETO POR LA VIDA Y POR LA PERSONA HUMANA, LA SUBSIDIARIEDAD, EL DESTINO UNIVERSAL DE LOS BIENES, etc.


Por la "Célula de Reflexión y Acción":

- P. Kawas François SJ, Delegado Provincial de los Jesuitas en el Canadá francés y Haití, Coordinador de la Célula de Reflexión y Acción.
- Prof. Joseph Amary Noël, Coordinador General de la Confederación de los haitianos por la por la Reconciliación (CHAR)

Los que deseen adherirse a las ideas principales de este documento, los invitamos a firmarlo. Se enviará a los principales actores que toman decisiones, a la prensa nacional e internacional, etc.….

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